Enfance
Enfant, ma chambre était un espace minuscule sous les toits, inondé de lumière grâce un Velux. Je m’y sentais mieux que partout ailleurs dans la maison. Personne n’y montait tant l’escalier pour y accéder était raide et tant le plafond y était bas. Je considérais donc ce repère comme le lieu sacré et inviolé de tous mes trésors. Mes trésors ? Des livres essentiellement. Je les dévorais depuis que j’avais pu entrer dans ce monde, et la puissance de la lecture était telle qu’elle stoppait celle du temps. J’ai appris à aimer les jours de pluie, pas uniquement pour la nostalgie qu’ils traînent avec eux, mais pour cet état de permission que j’avais de pouvoir rester dans ma chambre des journées entières… à lire. Depuis ce jour, alors que je suis une fille du dehors, je garde une affection particulière pour les jours de pluie. Ces jours durant lesquels j’ai à nouveau cette permission, comme une enfant, de rester à l’intérieur.
Mais revenons à ma chambre d’enfant. De mon Velux, je montais en cachette sur le toit et pouvais lire là haut, sur les tuiles en pente douce, des heures durant, quand le printemps arrivait. En revanche, les jours de beau temps, mes frères et sœur et moi « devions » jouer dehors. Le beau temps, c’était donc pour moi les explorations d’arbres avec mes copains. C’était prolonger dans la réalité les aventures que je vivais dans les livres. Dans ces arbres, nous étions pirates cruels, explorateurs intrépides, bandits de grands chemins, chevaliers ou orphelins sans attaches. Ce monde végétal était le terrain magnifique de nos inspirations enfantines.
Voilà comment les livres m’ont appris à appréhender avec bonheur les changements de la météo et aimer profondément notre nature. Ils ont été la porte d’entrée de ce qui est, pour moi aujourd’hui, quelque chose de vital : un va et vient spirituel entre l’expérience de la vie hors-soi, et l’intériorisation, par l’écriture ou la lecture, de la beauté de nos existences. Le point de rencontre entre l’extérieur et l’intérieur… qui ne sont peut-être qu’un ?
Mariette
Mais revenons à ma chambre d’enfant. De mon Velux, je montais en cachette sur le toit et pouvais lire là haut, sur les tuiles en pente douce, des heures durant, quand le printemps arrivait. En revanche, les jours de beau temps, mes frères et sœur et moi « devions » jouer dehors. Le beau temps, c’était donc pour moi les explorations d’arbres avec mes copains. C’était prolonger dans la réalité les aventures que je vivais dans les livres. Dans ces arbres, nous étions pirates cruels, explorateurs intrépides, bandits de grands chemins, chevaliers ou orphelins sans attaches. Ce monde végétal était le terrain magnifique de nos inspirations enfantines.
Voilà comment les livres m’ont appris à appréhender avec bonheur les changements de la météo et aimer profondément notre nature. Ils ont été la porte d’entrée de ce qui est, pour moi aujourd’hui, quelque chose de vital : un va et vient spirituel entre l’expérience de la vie hors-soi, et l’intériorisation, par l’écriture ou la lecture, de la beauté de nos existences. Le point de rencontre entre l’extérieur et l’intérieur… qui ne sont peut-être qu’un ?
Mariette
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