Dans les pas de Lou
Dans les pas de Lou est sorti en avant première au festival du Grand Bivouac à Albertville en octobre 2020 ! Il retrace la création du carnet de voyage de Lou au Ladakh (longue marche de deux mois effectuée en 2018). Il a reçu le Prix de l'Aventure ! Il a été visible dans divers festivals en 2021 (Festival du film de montagne d'Autrans (scolaires), Les RDV de l'Aventure (Lons le Saunier, mars 2021, prix JEUNES), Curieux voyageurs (Saint-Etienne, mars 2021). Il a reçu le prix Coup de coeur du FODACIM en juin 2021.
« Dans les pas de Lou » est l’histoire d’une rencontre autour de la nécessité impérieuse à faire du réel une aventure de chaque jour, se confronter à la différence, à la vie dans son insatiable richesse. Depuis longtemps déjà, je ne peux voyager sans une intention, un sujet. Le peintre arpente le réel une palette à la main, l’écrivain le parcours avec un clavier ou un stylo, ma vision du monde se mesure au cadre d’un viseur, couplé à une mémoire : Je filme, je suis un vieux voyageur faiseur d’images. En Lou, j’ai rencontré comme une âme soeur de 13 ans, une voyageuse avide, un oeil affamé, démesurément bleu, un appétit de se raconter par le récit, de donner à voir, de créer une représentation. La première fois que j’ai eu entre les mains un carnet de Lou, j’ai été happé, j’avais l’impression de déplier les pans d’un univers précieux, de littéralement voyager dans les pages. Tout un monde s’ouvrait, un soigneux cafouillis dont la forme variait et s’assujettissait au regard. J’ai eu envie de m’inviter, avec ma caméra dans ce monde, de voir jour après jour Lou au travail. Envie de filmer cet espace blanc clos entre deux couvertures cartonnées, offert à l’expression sensible est exigeante de cette enfant-femme. Mariette et Lou ont accepté cet accompagnement, cette intrusion discrète et curieuse. J’ai suivi leur voyage au Ladakh, leur itinérance, j’ai été témoin et acteur d’une chose étonnante : La rencontre de deux écritures cheminant cote à cote. Ce film témoigne de cet échange, du temps partagé, de la complicité, de la confiance et de l’amitié. Lou s’affranchit des codes, invente in situ sa propre graphie, elle assortit les changement d’échelle et les techniques avec une incroyable habileté, l’écriture manuscrite se déploie, se contracte, s’anime et vient jouer avec le dessin. Le carnet s’enrichit de collages, gagne en épaisseur, se charge en traces, il est une matière que Lou travaille au corps. Il devient également un objet social, un lien à l’autre, sujet et lecteur, un sésame. Le carnet ouvre la porte d’un univers de rencontres et d’échanges. Lou est curieuse de partager sa vision du monde avec le monde dont elle arpente les différences. Jour après jour se tisse la trame d’une relation émotionnelle et charnelle , le carnet s’épaissit, il prend forme.
Le Ladakh offre à cette aventure un cadre démesuré : 40 jours de marche exigeante, en quasi autonomie. Une longue transversale de Kanji à Tsomoriri passant par Padum, c’était une gageure de réussir cet itinéraire engagé avec une volontaire simplicité de moyens et d’équipements. Mariette et Lou cultivent cet alliage complexe d’efforts soutenus, d’endurance, d’intensité émotionnelle et d’abandon du regard à la dimension de l’instant. Elles traversent les paysages sur la pointe des pieds, ne pas déranger tout en ayant faim d’étrangeté, de différences, de confrontations respectueuses, ouvertes à tous les possibles sans le fard des a priori. Je mets en balance, tisser ces différents éléments : dialogue entre la caméra, le carnet, Lou, Mariette, la nature, le mouvement, la montagne, l’espace, le silence, les mots. Le rythme est celui de nos pas, de la foulée des ânes, des chevaux. Les regards sont des paroles, les silences bavards, les montagnes se penchent curieuses, chapeautées de nuées changeantes."
Il est encore temps de le voir en festival à :
- Festival des Diablerets FIFAD (9 août 2021)
- Là-bas vu d'ici (Le Vigan, 21-22 aout 2021)
- Ligne de Crêtes dans le Champsaur (Chabottes, 9 octobre 2021)
- Rencontres de la cinémathèque de montagne à Gap (17-18 nov. 2021)
- Il faut aller voir (Clermont Ferrand, 20 nov 2021).
- Festival international du film de la Rochelle (19-21 nov 2021)
Mais aussi plus proche, à la médiathèque de Crolles (13 nov 2021) / médiathèque de Saint-Mury (27 nov 2021)
Bande annonce : https://youtu.be/_ wlk7I6y0yA
Présentation du réalisateur Hervé Tiberghien :
« Dans les pas de Lou » est l’histoire d’une rencontre autour de la nécessité impérieuse à faire du réel une aventure de chaque jour, se confronter à la différence, à la vie dans son insatiable richesse. Depuis longtemps déjà, je ne peux voyager sans une intention, un sujet. Le peintre arpente le réel une palette à la main, l’écrivain le parcours avec un clavier ou un stylo, ma vision du monde se mesure au cadre d’un viseur, couplé à une mémoire : Je filme, je suis un vieux voyageur faiseur d’images. En Lou, j’ai rencontré comme une âme soeur de 13 ans, une voyageuse avide, un oeil affamé, démesurément bleu, un appétit de se raconter par le récit, de donner à voir, de créer une représentation. La première fois que j’ai eu entre les mains un carnet de Lou, j’ai été happé, j’avais l’impression de déplier les pans d’un univers précieux, de littéralement voyager dans les pages. Tout un monde s’ouvrait, un soigneux cafouillis dont la forme variait et s’assujettissait au regard. J’ai eu envie de m’inviter, avec ma caméra dans ce monde, de voir jour après jour Lou au travail. Envie de filmer cet espace blanc clos entre deux couvertures cartonnées, offert à l’expression sensible est exigeante de cette enfant-femme. Mariette et Lou ont accepté cet accompagnement, cette intrusion discrète et curieuse. J’ai suivi leur voyage au Ladakh, leur itinérance, j’ai été témoin et acteur d’une chose étonnante : La rencontre de deux écritures cheminant cote à cote. Ce film témoigne de cet échange, du temps partagé, de la complicité, de la confiance et de l’amitié. Lou s’affranchit des codes, invente in situ sa propre graphie, elle assortit les changement d’échelle et les techniques avec une incroyable habileté, l’écriture manuscrite se déploie, se contracte, s’anime et vient jouer avec le dessin. Le carnet s’enrichit de collages, gagne en épaisseur, se charge en traces, il est une matière que Lou travaille au corps. Il devient également un objet social, un lien à l’autre, sujet et lecteur, un sésame. Le carnet ouvre la porte d’un univers de rencontres et d’échanges. Lou est curieuse de partager sa vision du monde avec le monde dont elle arpente les différences. Jour après jour se tisse la trame d’une relation émotionnelle et charnelle , le carnet s’épaissit, il prend forme.
Le Ladakh offre à cette aventure un cadre démesuré : 40 jours de marche exigeante, en quasi autonomie. Une longue transversale de Kanji à Tsomoriri passant par Padum, c’était une gageure de réussir cet itinéraire engagé avec une volontaire simplicité de moyens et d’équipements. Mariette et Lou cultivent cet alliage complexe d’efforts soutenus, d’endurance, d’intensité émotionnelle et d’abandon du regard à la dimension de l’instant. Elles traversent les paysages sur la pointe des pieds, ne pas déranger tout en ayant faim d’étrangeté, de différences, de confrontations respectueuses, ouvertes à tous les possibles sans le fard des a priori. Je mets en balance, tisser ces différents éléments : dialogue entre la caméra, le carnet, Lou, Mariette, la nature, le mouvement, la montagne, l’espace, le silence, les mots. Le rythme est celui de nos pas, de la foulée des ânes, des chevaux. Les regards sont des paroles, les silences bavards, les montagnes se penchent curieuses, chapeautées de nuées changeantes."
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